Non, la musique classique ne sent pas la poussière. Non, l’opéra n’est pas réservé aux salons feutrés des beaux quartiers !
Paris, Septembre 1827. Berlioz sort du théâtre de l’Odéon totalement bouleversé par Hamlet de Shakespeare. Il se lance alors avec passion dans l’écriture de ce qu’il envisage comme la plus grande oeuvre symphonique du siècle, sa Symphonie Fantastique. Nous sommes face à un Berlioz complètement survolté, dans sa petite chambre, sans le sou, imaginant des timbales à lui faire exploser la tête et des sons que l’on n’a encore jamais entendus. L’orchestre est sa conscience, son imagination, l’oeuvre est en train de germer et de grandir devant nous. Berlioz a profondément marqué l’histoire de la musique grâce à l’originalité et le caractère spectaculaire de ses œuvres. Comme tout bon musicien romantique, Berlioz puise beaucoup de ses inspirations dans la littérature. Berlioz se passionne pour les belles lettres et fait preuve, lui aussi, d’une sacrée plume. Géraldine Aliberti, musicologue et directrice artistique de la Compagnie Les Clés de l’Écoute, développe l’idée que la rencontre d’une œuvre avec son public n’opère qu’en faisant appel à la sensibilité et en créant un impact émotionnel fort : immerger le spectateur au centre des interprètes, faire interagir l’œuvre avec le public.
