Insatiable explorateur des points de vue dédiés à l’ensemble des pratiques minotaires, l’artiste s’éloigne depuis quelques temps de son costume de circassien dans lequel il ne se sent plus très à l’aise. Les circassiens sont devenus « acteurs potents » voir « super potents », et le cirque aujourd’hui relève plus du théâtre acrobatique, affirme t’il.
Issu de la première promotion du CNAC, il crée en 1994 la compagnie Cirque ici et achète son premier chapiteau. Johann Le Guillerm s’évertue à nous déstabiliser en déplaçant nos repères. Il déclare pratiquer la science de l’idiot, pied de nez à une scolarité peu épanouissante. Son cirque à lui n’est pas toujours physique, il est parfois mental. L’artiste, peu disert sur la piste, prend la parole dans Le Pas Grand-Chose, une conférence pataphysique dans laquelle il livre en virtuose les clés de sa recherche autour du minimal. C’est drôle et vertigineux. Johann Le Guillerm trace un chemin à nul autre pareil en ne cessant de réinventer le monde.