À partir de 13 ans
Emma raconte comment se sont déroulés les jours précédant la prise d’otage du principal et le bal sur le toit du collège. Trois jours pour offrir le récit de la révolution d’une classe dans un établissement scolaire d’aujourd’hui. Parfois elle fabule, elle imagine, souvent elle rêve, elle n’est plus sûre de comment cela s’est exactement passé. Ce qui est sûr, c’est que cette histoire lui a donné́ la capacité de prendre la parole : elle qui était jusqu’alors nommée La discrète. Cette quatrième A, qui était un ensemble d’individus devient, en trois jours, un collectif prêt à remettre en cause l’ordre établi par les adultes.
Ce texte, très drôle et très rythmé, fait preuve d’une incroyable vitalité. Il met en jeu de façon très ludique l’établissement scolaire et surtout la salle de classe. Les personnages, comme des archétypes, ne sont jamais des clichés. Les élèves, vus à la hauteur de la narratrice, sont touchants dans leur singularité. Les adultes, représentants de l’autorité, sont déstabilisés par cette jeunesse : professeur.e.s, CPE, principal.e, policier.e.s: tous tentent de répondre et de défendre les règles établies, toujours discutables.
Dans cette galerie de personnages, 35 au total, cinq interprètes portent au plateau le récit tout feu tout flamme de cette bombe à retardement qui explose au nez des détenteur-ices de l’autorité en une fête finale, comme un poing levé autant qu’un pied de nez !
La pièce de Guillaume Cayet, inspirée du film Zéro de conduite de Jean Vigo, interroge notre système éducatif de l’intérieur et autopsie ce microcosme où se reproduisent, à l’image de notre société, inégalités et places assignées.
