Quoi de plus inspirant qu'une feuille blanche, que cette matière papier qui se plie à tout ?
Au départ une feuille blanche, donc, puis apparaît des paysages de montagne, de forêt, de mer. Surgit une silhouette, comme une ombre, qui devient un personnage à part entière. Il est l’heure de partir en voyage ! Le corps bouge, la feuille tourne, se transforme. Manipulation de la matière papier : pliée, froissée, découpée. C’est comme un jeu mais c’est aussi une histoire.
« Pour Cécile Briand, c'est avoir la même liberté que l'aviateur dans Le Petit Prince, qui dessine une boîte et déclare que le mouton est à l'intérieur. Ici, la feuille vierge, dessinée, froissée, découpée… représente un espace de tous les possibles qu'elle met en jeu, comme « un esprit qui vadrouille ». En plusieurs temps, elle passe d'une grande feuille blanche sur un plan incliné à des débuts d'histoire qui se poursuivent par la manipulation de morceaux de papier, évoquant la mer, les forêts, la montagne ou des figures à la Matisse… Elle fabrique les éléments avec lesquels elle joue pendant la représentation « à partir de presque rien ». Et elle aimerait « qu’à la fin le paysage pourtant réalisé sous les yeux de l’enfant soit une surprise ». Télérama